L’immobilier logistique et la RT 2012

 
La réglementation thermique RT 2012 est une des dispositions du Grenelle de l’Environnement. Son origine est liée à l’importance du bâtiment dans la consommation d’énergie et dans les émissions de gaz à effet de serre. Il ne s’agit pas de la première règlementation thermique loin de là, mais d’une évolution de la réglementation précédente, la RT 2005.

L’objectif est de limiter la consommation d’énergie primaire des bâtiments neufs en suscitant une évolution technologique et industrielle et un très bon niveau de qualité énergétique du bâtiment.
L’efficacité énergétique impose une limitation des besoins en énergie pour ce qui concerne la conception du bâti. Pour les plates-formes logistiques, on touche à l’isolation de l’immeuble permettant de limiter les besoins en chauffage, à l’éclairement naturel permettant de limiter l’éclairage.
 
La RT 2012 impose également des résultats en terme de consommation énergétique du bâtiment. Nous touchons ici à l’efficacité des équipements énergétiques. Pour les entrepôts, le système de chauffage mis en place peut apporter des performances différentes, comme le système d’éclairage artificiel. Les éclairages par LED déjà en place dans certaines plates-formes logistiques, constituent un potentiel considérable.
 
Ainsi, certains quais de messagerie comme celui d’Heppner à La Roche Sur Yon, sont équipés de systèmes d’éclairage par LED. C’est également le cas de quelques grandes plates-formes logistiques comme de celle de FM Logistic à Ressons (60), qui a obtenu la certification HQE « exceptionnel » par Certivéa.
Cependant, il faut préciser que cette réglementation ne s’applique pas aux bâtiments et parties de bâtiment dont la température normale d’utilisation est inférieure ou égale à 12°C. Pour les plates-formes logistiques, il s’agit donc d’appliquer la réglementation pour la partie tertiaire et les locaux sociaux et de tendre, de façon volontaire, vers cette réglementation pour les surfaces de travail, sauf à chauffer les locaux au-delà de 12°C.

Il faut ici préciser que certains métiers de la logistique, comme les sites de préparation fine dans l’e-commerce peuvent nécessiter des températures de travail au-delà de 12°C. Il peut donc être nécessaire d’anticiper cette évolution vers des entrepôts dont la température serait supérieure. Nous touchons bien entendu à un aspect sensible qui est le juste équilibre entre la réglementation énergétique et le confort de travail.

La loi sur la transition énergétique ne remet pas en cause la réglementation RT 2012, bien au contraire. L’objectif de cette loi est notamment de réduire de 40% nos émissions de gaz à effet de serre en 2030 et de diminuer notre consommation d’énergie de 20% à la même échéance. Cette loi favorise la construction de bâtiments à énergie positive et s’intéresse également aux grosses opérations de rénovation. Nous sommes donc au cœur du sujet et la RT 2012 fait intégralement partie du dispositif.
 
Les seuils de performance imposés dans la RT 2012  prennent pleinement en compte les énergies renouvelables, qui sont considérées dans le calcul comme des économies d’énergie. La loi sur la transition énergétique impose de parvenir à 32% d’énergie renouvelable en 2030. Les constructions neuves notamment de plates-formes logistiques participeront ainsi à ce schéma. Contrairement à d’autres immeubles, les plates-formes logistiques bénéficient en effet d’atouts significatifs, notamment leur dimension, qui permet de mettre en œuvre des toitures photovoltaïques.

Il faut donc considérer qu’au-delà de la réglementation RT 2012, qui s’applique à de nombreuses constructions neuves dans l’habitat, le commerce et le tertiaire, la logistique doit pleinement intégrer les préoccupations énergétiques et environnementales, pour ce qui concerne les bâtiments construits et exploités.

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