La logistique : mécanisation ou automatisation ?

Le groupe de travail de l’Aslog sur l’intralogistique, animé par EOL, a organisé le 30 septembre dernier une matinale au campus Euralogistic de la plate-forme multimodale Delta 3, présentant différentes expériences de mécanisation et d’automatisation des entrepôts.

Les évolutions très rapides dans les techniques d’optimisation du fonctionnement d’un entrepôt permettent de passer de l’étape de simple mécanisation de process à une véritable automatisation, voire robotisation de certaines tâches.

Les objectifs sont multiples. Tout d’abord réduire le coût des opérations logistiques, mais aussi fiabiliser les process, mieux gérer les pics d’activité et la croissance.

Mécaniser, c’est apporter, par la technologie, des équipements permettant de simplifier les process. C’est par exemple ce qu’a exposé lors de la matinale de l’Aslog le cabinet Elyka Consulting, qui a travaillé sur l’amélioration des process et la fiabilisation des préparations de commandes du e-marchand Allopneus.com. Dans ce métier soumis à de fortes contraintes, notamment celle de la manutention de produits lourds, la mécanisation permet alors d’améliorer les process mais aussi de réduire la pénibilité du travail.

Durant cette conférence, la société Witron a exposé un exemple tout à fait innovant d’automatisation d’entrepôt effectué pour la Scapest à Reims. Ce site, qui vient tout juste d’être mis en service, est un modèle d’automatisation de l’ensemble des process, allant de la réception des marchandises à la préparation au colis et au chargement. Seul le déchargement des camions et le défilmage des palettes restent encore manuels. Les palettes réceptionnées sont rangées dans un transstockeur automatisé de 32 mètres de haut. La préparation au colis ou à la couche est effectuée automatiquement ainsi que la constitution des palettes.

Exemple d'une plate-forme logistique automatisée
Witron Logistik - WITRON : le centre de distribution EDEKA à Landsberg

Cette réalisation exceptionnelle apporte un autre avantage, celui de l’optimisation des surfaces foncières. La logistique est une activité fortement consommatrice de foncier. L’automatisation à grande échelle permet dans le cas de Scapest de réaliser un site logistique sur un espace réduit.

Dans un tout autre domaine, la société Cinram a exposé durant cette matinale les possibilités de mécanisation de la préparation e-commerce notamment en utilisant un trieur. Cinram, dont un des métiers est de développer un savoir-faire dans la logistique des retours, a aussi montré les limites de la mécanisation. Les retours e-commerce, secteur en forte croissance notamment dans le secteur de la chaussure et de l’habillement, constituent un exemple d’activité peu mécanisable. Chaque colis doit être ouvert, les produits vérifiés, contrôlés, remis en conformité. Ces opérations doivent être réalisées en un temps réduit afin de pouvoir déclencher le remboursement du consommateur et remettre le produit retourné en stock commercialisable.

Si la mécanisation des entrepôts est aujourd’hui une réalité, notamment dans le tri et la préparation de commandes, ceci dans de nombreux domaines, la robotisation des entrepôts en est à ses prémices. Les présentations récentes de drones d’inventaire réalisés par la société Hardis ou de robots de surveillance des entrepôts, permettant de limiter les cloisonnements physiques de zones sécurisées, montrent que les techniques apportent des solutions toujours plus pertinentes.

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Vidéo : © Witron Logistik - WITRON : le centre de distribution EDEKA à Landsberg
Source photo : https://www.youtube.com/watch?v=4yueYpFKwAU

 
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